Vous souffrez de la hanche, et le chirurgien consulté vous a proposé le remplacement de votre articulation par une prothèse totale. Afin de prendre la décision de vous faire opérer en toute connaissance, vous devez être informé(e) des risques encourus et des suites normalement prévisibles de l’intervention.
La hanche, ou articulation coxo-fémorale, est l’articulation qui relie le bassin (= os coxal) au fémur (os de la cuisse). Elle supporte le poids du corps et est essentielle au bon déroulement de la marche.
L’atteinte de votre hanche peut avoir différentes origines :
L’atteinte du cartilage, qui peut aller jusqu’à mettre l’os à nu dans une forme majeure, s’accompagne de l’apparition de douleurs (de localisations et de caractéristiques très variables d’un cas à l’autre) avec souvent un enraidissement et une boiterie.
Si le traitement par les médicaments ne vous soulage plus, la mise en place d’une prothèse de hanche devient nécessaire.
En l’absence de traitement, les douleurs vont augmenter, la marche deviendra de plus en plus difficile et la mobilité peut se réduire. Cette raideur peut rendre le geste opératoire plus délicat et persister en partie après l’opération.
Le chirurgien vous a prescrit un bilan radiographique, plus rarement un scanner ou une IRM.
La radiographie est le plus souvent suffisante pour permettre un diagnostic sûr.
L’intervention est pratiquée sous anesthésie générale, ou anesthésie du bas du corps (rachianesthésie ou anesthésie péridurale).
Dans un premier temps, l’articulation de la hanche est ouverte puis préparée pour accueillir la prothèse. La prothèse totale, composée de plusieurs pièces, remplace les deux parties de l’articulation, d’une part la tête et le col du fémur, d’autre part, la partie de l’articulation coté bassin (le cotyle).
Les pièces de la prothèse seront choisies pour reproduire l’architecture et le mouvement naturel de l’articulation.
La fixation de la prothèse à l’os se fait soit par un ciment acrylique (sorte de résine à prise rapide) soit par l’os luimême qui repousse dans toutes les anfractuosités de la prothèse et ainsi la stabilise.
Les moyens d’accéder à l’articulation (= voies d’abord), la position pendant l’opération, les techniques de mise en place de la prothèse, le choix du type de prothèse, dépendent des habitudes du chirurgien et des caractéristiques du patient. Votre chirurgien est à votre disposition pour vous expliquer les choix qu’il juge le plus adaptés à votre situation.
Un acte chirurgical n’est JAMAIS un acte anodin. Quelles que soient les précautions prises, le « risque zéro » n’existe pas.
Lorsque vous décidez de vous faire opérer, vous devez en avoir conscience et mettre en balance les risques avec le bénéfice attendu d’une intervention (= balance bénéfice/risque).
Vous devez avoir conscience que vous prenez un risque pour améliorer votre condition de vie. Votre chirurgien est là pour accompagner votre choix, il est à votre disposition pour vous fournir toute l’information nécessaire avant l’intervention, vous assurer qu'il fera tout son possible pour réaliser le geste technique le plus parfait possible et qu'il prendra en charge les suites opératoires en association avec le médecin anesthésiste. Aussi inconfortable que cela puisse être pour vous, il peut, en cas d’événement imprévu, être amené à reporter, interrompre ou modifier votre intervention.
Votre anesthésiste veillera à prendre toutes les précautions pour adapter votre anesthésie et l’encadrement médical de vos suites opératoires à votre état de santé. Il est aussi important que vous compreniez l’importance du respect des consignes qui vous seront données : bilan préopératoire, adaptation de votre traitement, prévention des risques d’infection et de luxation. Le respect de ces consignes est indispensable pour assurer votre sécurité.
Complications précoces
Complications tardives :
Remplacement de la Prothèse
Lorsqu’une prothèse se détériore, il faut en général la remplacer. Les modalités de ce remplacement (= reprise de prothèse de hanche) sont très variables, allant du plus simple au plus compliqué selon les cas.
Dans la plupart des cas on vit normalement avec une prothèse totale de hanche, avec toutefois quelques précautions. Seule votre hanche a été remplacée, mais le reste de votre organisme est inchangé et vous devrez adapter votre activité à votre condition physique. Il faut le plus souvent plusieurs mois pour tirer tout le bénéfice de l’opération. Du fait du mauvais fonctionnement de votre hanche avant l’opération, vos muscles ont bien souvent fonctionné dans de mauvaises conditions plusieurs mois voire plusieurs années. Il leur faudra donc du temps pour reprendre leur force et leur souplesse.
La conduite automobile : Plusieurs études ont montré qu’après l’intervention, il est nécessaire d’attendre un, voire deux mois, pour retrouver les réflexes nécessaires à une conduite sûre.
Le sport : Non seulement le sport n’est pas contre-indiqué mais, au contraire, la pratique d’un sport d’entretien adapté à votre état général vous sera bénéfique.
Au moment de votre admission, il faut signaler tout événement qui aurait pu arriver depuis votre dernière consultation
Lors de votre hospitalisation, votre nom, l’intervention pour laquelle vous êtes hospitalisé(e), le côté de l’opération, vous seront demandés à de nombreuses reprises (certains chirurgiens appliquent sur la zone opérée ou à proximité une ou plusieurs marques avec un feutre dermographique).
Si vous ne les comprenez pas, n’hésitez pas à demander des explications. La durée de l’hospitalisation dépend de l’intervention pratiquée, des suites opératoires, de votre état général, mais aussi des conditions de votre retour à domicile.
Dès votre retour, contactez votre médecin traitant : l’établissement dans lequel vous avez été hospitalisé est un milieu médical très sécurisé, votre domicile est au contraire un univers moins protégé.
L’aide de votre médecin traitant doit accompagner cette transition. Remettez-lui les courriers de votre chirurgien et de votre anesthésiste s’il ne les a pas déjà reçus par la poste.
Trois points doivent être particulièrement surveillés :
- Cicatrice et fils
- Traitement médical
- Prévention des luxations
La rééducation :
Prévention des infections :
Une prothèse est un matériel inerte que vos défenses immunitaires ne peuvent protéger si une bactérie vient s’y fixer.
Questions souvent posées par les patients :
Ces informations proviennent du site de la Société Française de Chirurgie Orthopéque et Traumatologique (SOFCOT).